La Traversée de Charlevoix de la famille Simpson & Tardif

La Traversée de Charlevoix de la famille Simpson & Tardif

Il n'y a pas que les compétitions et les courses pour vivre le dépassement de soi!

Partir à l’aventure en famille peut s’avérer un dépassement de soi très enrichissant pour chacun des membres de la famille. Une superbe aventure créant probablement des moments particulièrement inoubliables! Projet qui semblait ambitieux, mais réalisable avec une bonne préparation!
Ne jamais sous-estimer la force de nos enfants, ils pourraient vous surprendre! 
La pause BRIX 🍁🍁 devait être bien méritée et attendue par Charles, Luca et Lola!

Stéphanie Simpson nous partage son expérience vécue avec sa famille.
'' Pour commencer, on va se le dire, Maxime Tardif et moi ne sommes pas des randonneurs ni des amateurs de camping. À vrai dire, je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai dormi sous une tente 🏕 ou dans un chalet rustique avec ni eau 💦 ni électricité. Nous sommes plus du style à nous « booker » des vacances aux États-Unis, mais la pandémie nous a amenés à revoir nos choix. Quand Maxime m’a suggéré de faire la Traversée de Charlevoix avec les enfants 👶👶👶(Charles 6 ans, Luca 8 ans et Lola 11 ans), soit 105 kilomètres entre Saint-Urbain et le mont Grands-Fonds, je trouvais l’idée un peu ambitieuse. Il faut aussi mentionner que le périple comprend plus de 3200 mètres de dénivelé positif. Ça en fait des montées pour des petites jambes 🦵 d’enfants. D’un autre côté, il semblait tellement croire que c’était possible que je n’aie pas pu résister à sauter dans l’aventure. De toute façon, je suis toujours partante pour embarquer dans des idées un peu fofolles. Maxime m’a toujours dit que c’était son rêve de vivre une expérience de ce genre en famille. L’occasion était trop belle pour la laisser passer!
"Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire."
Walt Disney
Après avoir fait les réservations pour la semaine du 9 au 15 juillet, nous avons dû réfléchir à l’équipement. Vous vous doutez bien que nous n’avions absolument rien. Pas de sacs de couchage, pas de tapis de sol, pas de bottes 🥾 de randonnées. Simplement rien. En nous basant sur des listes trouvées sur différents blogues de randonneurs pour le matériel nécessaire à ce genre d’aventure, et sans trop savoir si tout était réellement pertinent ou non, nous avons fait nos achats au Decathlon. Un peu à l’aveuglette, mais avec l’idée de plus que pas assez, nous avons dû nous y rendre à trois reprises puisqu’ils semblaient toujours nous manquer quelque chose. Comme nous avons opté pour la version de « luxe » de la Traversée de Charlevoix, le poids de notre équipement n’était pas vraiment un enjeu ou un élément à considérer. De toute manière, je me voyais mal commencer à tout peser pour cinq personnes. Cette option de luxe comprend le transport des bagages 🧳 entre les chalets, ainsi que la possibilité de faire laisser des sacs pré-préparés d’aliments dans les congélateurs ou les réfrigérateurs. J’étais bien heureuse de ne pas devoir nécessairement manger de la bouffe déshydratée pendant une semaine. Et le summum, c’est que j’avais le droit à mon « Gin-Tonic » chaque soir, ce qui selon moi, serait très bien mérité. Donc, nous devions seulement porter notre matériel nécessaire pour la journée. Ainsi, c’était beaucoup moins lourd et beaucoup plus facile pour les enfants. Mis à part un sac d’hydratation avec des petites gourdes d’eau, ainsi que leurs collations pour la journée, ils ne transportaient rien d’autre. Avant de nous lancer dans cette aventure, nous avons fait beaucoup de renforcement positif avec les enfants. Ils étaient déjà au courant que notre entourage ne pensait pas que c’était réaliste qu’on réussisse cette traversée. Je crois que ça les motivait. De plus, nous avons fait quelques marches avec eux afin de les préparer un peu physiquement. C’était devenu un projet commun auquel tout le monde avait hâte de participer. Quelques jours avant la randonnée, il ne restait que l’aspect nourriture à finaliser. Étant une ultramarathonnienne, j’ai une bonne idée de la dépense calorique que peuvent représenter des journées de marche complètes, ce qui nous a aidés dans la préparation des collations et des repas. Nous avons préparé des sacs de jujubes, des sacs de Ringolos « sauvages », des compotes de pommes, des Pop-Tarts, des carrés de Rice Crispies, des Brix rechargé par la nature, etc. Bref, tout ce que les enfants rêvent de manger à la maison 🏠 , mais qui n’est permis qu’avec modération. Lors de la traversée, ils pourront manger tout ce qu’ils veuillent. Le bonheur! 🙌🏻La mère de Maxime nous a gracieusement cuisiné des petits plats maisons pour tous les soirs dans les chalets. Entre la sauce à spaghetti 🍝 , les nouilles chinoises et le bœuf bourguignon, nous nous sommes régalés comme des rois 🤴. Quoi demander de mieux? Nous avions même prévu les desserts. Le vendredi 9 juillet, nous sommes partis de Montréal vers Charlevoix. Une fois arrivée à l’accueil de la traversée, on nous mentionne que l’âge idéal pour faire la traversée est entre 8 et 12 ans. Oups, Charles n’a que 6 ans! Aussi, ils nous mentionnent qu’il est préférable de prendre l’assurance s’il est nécessaire de venir nous chercher en hélicoptère 🚁 . Disons que ce n’est pas trop rassurant, mais il va nous en falloir plus que ça pour nous dégonfler. Il faut comprendre que nous sommes là pour terminer cette traversée, on y tient! C’est un peu dans nos tempéraments à Maxime et moi, de vouloir aller au bout de ce qu’on entreprend.
Jour 1️⃣ (9 juillet) -
départ vers l’Écureuil 4,2 km + 41 m-55 m
Considérant que nous avons fait plus de 5 heures de voiture pour nous rendre dans Charlevoix, nous sommes très heureux que la première journée soit relativement petite en termes de kilométrage. Nous marchons la distance en environ 50 minutes. Le chalet de l’Écureuil expose des points de vue magnifiques. Nous sommes déjà charmés par la beauté de la nature. Dès ce moment, nous savons que cette aventure sera mémorable. Que dire de la première nuit! Comme nous n’avions pas « testé » notre équipement avant, nous n’avions aucune idée s’il convenait ou non. Pour être franche, le pire achat était nos tapis de sol. Les enfants bougent déjà beaucoup à la base, alors le bruit que cela faisait sur les matelas était insupportable. Au moment, où l’on pensait que les bruits allaient cesser et pouvoir enfin se rendormir, un autre repartait pour une danse nocturne sur son tapis. C’était épouvantable, Maxime et moi n’avons pratiquement pas dormi cette nuit-là. Je l’ai même retrouvé à l’aube installé dans son sac de couchage sur le balcon du chalet. À partir de ce jour, les enfants ont été surnommés les chenilles. Maxime dit qu’il n’avait jamais vu un aussi beau lever de soleil, je présume que cela a compensé cette nuit infernale.
Jour 2️⃣ (10 juillet) -
Écureuil/Marmotte 14,4 km + 390 m-784 m
C’est là que ça commence vraiment. Maxime et Lola se trouvent souvent à mener devant, alors que Charles, Luca et moi formons un trio derrière. Je comprends rapidement que marcher avec des enfants, ce n’est pas comme avec des adultes. Ils n’aiment pas le silence, ils veulent jaser constamment. Parfait! J’invente un jeu d’agent secret à la quête de missions dans le bois. Agent Denis, Agent Tardif et Agent Simpson sont prêts pour toutes les éventualités. Nous commençons par essayer de trouver 10 champignons sauvages. Une fois la mission accomplie, nous passons à la prochaine. Pour les plus jeunes, c’est plus facile si ça devient une sorte de jeu. Ils oublient qu’ils sont en train de marcher pendant des heures. Bien que j’aie dû user de mon imagination à trouver des missions toutes différences les unes des autres, je me suis surprise à y prendre plaisir. Une façon de renouer avec l’enfance et de ne penser à rien d’autre que de compter les champignons ou les pistes laissées par les animaux. Nous bouclons le tout en 4 h 08. Nous sommes très fiers. Une fois arrivées, les enfants en profitent pour se baigner dans le lac Boudreault. Ils disent chasser des anguilles… pour finalement réaliser qu’il s’agit de sangsues! Bien que nous avions la possibilité d’ajouter des kilomètres et de monter le Mont Morios, nous avons jugé que ce serait trop pour les enfants. Nos colocataires de chalet nous ont rapidement confirmé que nous avions fait le bon choix. Ils sont revenus fatigués et ont trouvé l’ascension difficile. Maxime et moi avons aussi rapidement réalisé que nous n’aurions pas vraiment de réseau cellulaire pendant la traversée, l’occasion était belle de prendre du recul et de profiter du moment présent. Chose que nous oublions souvent de faire avec le brouhaha du travail et de la vie en général.
Jour 3️⃣ (11 juillet) -
Marmotte/Chouette 17,8 km + 844 m-635 m
La troisième journée fut notre première journée avec beaucoup de dénivelés positifs. Malgré quelques petites baisses d’énergie ici et là ressentie par Charles et Luca, tout s’est bien passé. Je dois admettre que la pause lunch était toujours très attendue. Au menu, des ramens agrémentés de tofu. À vrai dire, ce fut le repas de prédilection durant toute la semaine. Vive le Dollorama! Je dois aussi admettre que les enfants les adorent. Il est plus facile de les faire avancer si le lunch est bon! Ici, nous avions choisi un parcours plus court qui faisait 11,22 km (au lieu, de 17,8 km). Bien que ce fût l’idée de Maxime, intérieurement, je voulais faire la montée complète jusqu’au sommet. À un certain point, nous pensions avoir raté l’intersection pour prendre le raccourci ce qui nous a obligés à annoncer aux enfants que finalement nous ferions le chemin le plus long. Les enfants n’ont pas rouspété ou fait preuve de découragement. Plus tard, nous nous sommes rendu compte qu’il était toujours possible de couper 6 kilomètres sur notre parcours du jour, mais nous avons pris une décision familiale de faire la randonnée au complet. La vue au sommet valait indéniablement les montées plus difficiles. Nous avons bouclé le tout en 5 h 09.
Jour 4️⃣ (12 juillet) -
Chouette/Geai Bleu 19,6 km + 587 m-948 m
Cette journée sera la plus longue journée de marche de notre traversée. De plus, la chaleur est accablante. Depuis le début, Maxime est très rigoureux sur la consommation d’eau des enfants. Chaque 500 mètres (ou presque), nous prenons le temps de les laisser sortir leur gourde pour boire de l’eau. Nous étions très conscients que nous devions éviter à tout prix les coups de chaleur. Ce parcours était magnifique surtout lorsque nous sommes arrivés au parc des Hautes-Georges. Nous avons traversé le pont de la rivière Malbaie et nous avons décidé qu’il s’agissait de l’endroit idéal pour faire la pause et en profiter pour se baigner. Bien qu’il y avait un bon courant, les enfants se laissèrent aller et Maxime les rejoignit. C’était beau de les voir rire malgré leur fatigue. Ils sont très résilients. Ils n’ont exprimé aucun découragement ou désir de cesser cette aventure. Après le lunch, il ne restait que 5,5 kilomètres de marche avant d’arriver au prochain chalet. Je dois admettre que le chalet Geai Bleu a été notre coup de cœur. En plus de la vue à couper le souffle, il y avait une sorte de piscine naturelle. Les enfants s’y sont baignés pendant des heures. Charles en a profité pour nous faire une prestation de la Macarena et Luca a inventé la danse du ver de mer. Bref, ils ont beaucoup d’imagination. Maxime et moi étions toujours surpris de constater à quel point ils avaient encore autant d’énergie après ces longues journées. La quatrième journée, nous avons marché pendant 6 h 14.
Jour 5️⃣ (13 juillet) -
Geai Bleu/Coyote 15,7 km + 626 m-259 m
Ils disent qu’il s’agit de la journée la moins exigeante du raid (excluant la première journée), mais je crois qu’avec la fatigue accumulée, elle représente tout de même un défi. Charles traine un peu de la patte, je reste dernière avec lui. Il s’exclame haut et fort et du fond du cœur : « J’ai mal partout! » Nous partons tous à rire et lui aussi. À tour de rôle, les enfants prennent leur tour devant la troupe pour « leader » tout le monde. Je crois que cette position les rend fiers. Une sorte de renforcement positif. Ils sont surprenants ces enfants. Les agents secrets ont pris une pause pour faire place aux chansons à répondre. J’use de ma mémoire pour me rappeler les chansons de mon enfance. Quelques fois, je réalise à mi-chemin que je ne me rappelle pas toute la chanson. Ils trouvent ça drôle. Sinon, nous optons pour une histoire où chacun la complète à tour de rôle. Il y a beaucoup de grenouilles, de Chicken Nugets et de Big Mac dans nos histoires. Je me demande bien pourquoi. La cinquième journée prend 4 h 53 de marche. Une belle journée. Dès notre arrivée, les enfants se pratiquent pour le spectacle du soir. Après le souper, nous nous rassemblons avec nos colocataires et les campeurs pour la prestation du jour. Ils sont débordants d’énergie. Une belle joie de vivre. Ils font rire tout le monde avec leurs personnages inventés, leurs conseils pour aller faire un safari en Afrique et l’imitation de la chaise virtuelle de Charles. À ce moment-là, Maxime et moi sommes plus que conscients que nous allons arriver à aller au bout de cette expédition. Je vois déjà la fierté dans les yeux de Maxime, c’est magique.
Jour 6️⃣ (14 juillet) -
Coyote/L’Épervier 19,7 km + 512 m-652 m
Nous avions pris l’habitude de partir vers 7 h, ce qui laissait beaucoup de temps aux enfants pour récupérer et jouer ensemble. Nous pensions que cette journée serait plus facile considérant le dénivelé moins important, mais elle restera tout de même exigeante. Sylvain, l’une des personnes qui faisaient la randonnée en même temps que nous, avait pris l’habitude de partir avant nous. Notre but était de le rattraper le plus rapidement possible. Bien vite, la fameuse chanson, « On s’en va chasser le lion! », devint, « On s’en va chasser Sylvain! ». Les enfants inventent même une toute nouvelle version de cette chanson. C’était très drôle! Cette journée-là, nous avons bouclé le tout en 5 h 35. Rendus au campement, Maxime et moi avons hésité à attendre quelques heures pour reprendre la route et compléter les 10,3 kilomètres restant de la traversée. Finalement, Lola était très fatiguée et nous jugions que ce n’était pas une bonne idée. De toute façon, nous serions arrivés à la noirceur et nous aurions dû trouver une chambre d’hôtel quelques parts à la dernière minute. C’était mieux ainsi! Je dois admettre que j’avais très hâte de prendre une bonne douche. Le mélange de crème solaire et de chasse-moustique commençait à être intense sur ma peau. Ce soir-là, nous avons eu droit à une autre belle prestation des enfants! Même à une version « soft » de Love Académie inspirés des Têtes à Claques. Je dois admettre que je ne sais pas comment il se fait qu’ils aient eu accès à ces vidéos à la base, mais bon…
Jour 7️⃣ (15 juillet) -
Marmotte/Chouette 10,3 km + 296 m-355 m
Maxime et moi nous nous levons à 3 h 30 et nous en profitons pour boire un café en regardant le lever du soleil. On s’avoue être étonnés d’être presque arrivés à la fin. On est conscients que notre périple était ambitieux. Nous réalisons à quel point nous sommes chanceux d’avoir une famille aussi unie. Comme le dit si bien l’adage, « Une chaîne est aussi solide que le maillon le plus faible ». Je crois que cela reflète bien notre aventure. Si l’un de nous ne pouvait plus continuer pour une raison ou une autre, cela aurait pu mettre en péril l’expérience des autres membres de la famille. Tout le monde a su donner son 100 %. J’ai toujours dit aux enfants qu’il suffit de toujours faire de son mieux pour être fier de soi. Ici, ils nous ont vraiment donné une belle preuve de ce que signifie « faire de son mieux ». Vers 4 h 15, nous sommes partis en famille pour terminer notre aventure. La fébrilité était dans l’air. Ce fut notre journée la plus rapide avec 2 h 07 de marche, les enfants couraient par moment. L’arrivée au mont Grands-Fonds fut magique et mémorable. Maxime a profité de l’occasion pour me demander en mariage 💒 . Je ne m’attendais pas à ça du tout, mais je dois admettre qu’il a choisi le meilleur moment pour le faire. Il n’aurait pas pu trouver mieux. Les enfants étaient tellement excités par cette grande demande, ils pensent qu’ils vont devenir des vrais sœurs et frères (parce que nous sommes une famille recomposée).
Vous connaissez la fameuse chanson 🎵 de Supertramp, « Logical »? Cette aventure me fait un peu penser aux paroles de la chanson…
"When I was young, it seemed that life was so wonderful. A miracle, oh it was beautiful, magical. And all the birds in the trees, well they would be singing so happily. Oh joyfully, playfully watching me. But then they send me away to teach me how to be sensible, logical, oh responsible, practical. And they showed me a world where I could be so dependable. Oh clinical, oh intellectual, cynical…"
Je crois qu’en vieillissant, nous oublions les petites choses de la vie. Je dis toujours qu’il faut savoir garder son cœur d’enfant. Je remercie Charles, Luca et Lola de nous avoir rappelé ce que c’est d’être un enfant, même si cela n’a été que durant quelques jours. Il n’y a rien de trop grand, on peut croire que tout est possible et l’on n’a pas besoin de grand-chose pour être heureux. La Traversée de Charlevoix a été plus qu’un accomplissement sportif, elle nous a permis de découvrir beaucoup de choses. Outre d’être très fiers d’avoir été au bout de cette aventure sans tracas, nous avons pris conscience que ça prend une famille « solide » pour réaliser ce que nous avons accompli. Les plus jeunes peuvent encore croire en la magie et que tout est possible, il suffit de les encourager un peu à se dépasser. S’il y a une chose à retenir de cette traversée de Charlevoix, c’est qu’il ne faut pas limiter nos enfants parce qu’ils sont des enfants. Vous pourriez être surpris de ce qu’ils peuvent accomplir. Nous l’avons été nous-mêmes. C’est une belle façon de développer leur résilience. Ces vacances auraient pu être une catastrophe considérant notre manque d’expérience comme randonneurs, mais finalement, elles ont été des plus merveilleuses.
Merci la vie! Mais, comme je le dis toujours,
« On fait tous notre propre chance! ». Ne craignez pas de sauter dans l’inconnu et d’y amener vos enfants, il s’agit d’un des plus beaux cadeaux que vous pouvez leur faire. Maintenant, quelle sera notre prochaine aventure? ''

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